Vignes et Mazets, Ophélie Auzière

Présentation

Ce printemps Epi’sol célèbre la renaissance de la nature en se parant de feuillage de vignes ! L’exposition « Vignes et Mazets » nous transporte dans le Gard rhodanien en plein cœur de la culture des Côtes-du-Rhône, la région de naissance de la photographe. Dans cette série au long cours où l’on voit défiler les saisons en passant de l’échelle du paysage à celle du grain de raisin, elle s’intéresse plus particulièrement aux cabanons de vignes (aussi appelés mazets). Ces architectures vernaculaires en pierres souvent en ruines, autrefois lieu de repos du vigneron et son cheval avant l’arrivée du tracteur, sont aujourd’hui les vestiges d’un passé agricole révolu.

Les images présentées pourtant à première vue bucoliques nous amènent à nous questionner sur des problématiques patrimoniales, environnementales et urbanistiques. Le petit patrimoine agricole est invisibilisé et les savoir-faire constructifs traditionnels sont délaissés au profit du seul béton. Les sécheresses à répétitions menacent les cultures et font envisager un remplacement des cépages existants. Et pour finir, la construction de lotissements de maisons néo-régionales empiète sur les terres arables avec parallèlement une extension des cultures qui se fait au détriment des coteaux boisés.

La photographe de l’exposition Ophélie Auzière est architecte diplômée d’États de l’ENSA Paris-Malaquais et membre du studio de presse Hans Lucas. Lors de son master, elle a notamment été lauréate d’un prix spécial du jury pour le concours « Paris : une ville en évolution » organisé par l’AMOPA, l’Ordre des Membres des Palmes Académiques et d’un 3e prix régional du Crous de Paris sur le thème « Nuit blanche ». Ses œuvres ont aussi été exposées au centre culturel du Crous lors d’une exposition personnelle de maquettes et de photos d’architecture et de manière collective, pour un poème accompagné d’illustrations portant sur la réinterprétation contemporaine du mythe d’Orphée, à la Maison des Initiatives État Étudiantes.