Mon corps, mon choix.
Le cri de ralliement qui défend l’autonomie physique. On l’entend dans les manifestations, on le voit sur les réseaux sociaux et sur divers accessoires féministes. C’est un mantra qui est répété pour briser les tabous qui nous maintiennent dans le silence.
Comme celui de la menstruation.
On nous apprend dès notre adolescence que le sang qui coule chaque mois est sale, dégoûtant ou même dangereux.
Pourquoi ?
Pendant trois mois, j’ai observé mes cycles. J’ai travaillé à observer mon flux menstruel, et je voyais ma relation avec lui changer pendant que j’apprenais à en apprécier sa beauté. Mon sang est devenu un cadeau de la nature, une richesse dont je pourrais me servir pour créer. J’ai vu le spectre de rouges que produit mon corps et comment le flux change de jour en jour. Je l’ai versé sur du papier, je l’ai regardé en tourbillon dans l’eau, je l’ai vu geler dans la neige.
Mon corps, ma richesse.
Une abstraction de rouge suspendu sur du blanc pur, cette série de photographies est une celebration de la menstruation.
